genres littéraires

Qu’est-ce qu’un genre littéraire?

On voit des livres qui appartiennent à tous les genres littéraires.

GENRES LITTÉRAIRES. Comment définir les genres littéraires? D’abord les trois genres  genres littéraires principaux sont : le roman, le théâtre et la poésie. On ajoute l’essai qui consiste à développer une thèse et appartient donc à la littérature d’idées. Il existe également des sous-genres du roman tels que la nouvelle ou le conte, des sous-genres du théâtre tels que la comédie, la tragédie ou le drame et des sous-genres de la poésie tels que la fable ou le sonnet. Entrons tout de suite dans cette fiche sur les genres littéraires.

GENRES LITTÉRAIRES

1.GENRES LITTÉRAIRES: Le roman

Premièrement, le roman est une œuvre d’imagination un programme, assez long, qui présente des personnages donnés comme réels. Ainsi, il nous fait connaître leur psychologie, les événements qu’ils traversent.
  • Le mot « roman » vient de l’adjectif qui signifie « en langue vulgaire ». Le roman s’oppose donc au latin.
  •  Pendant des siècles le roman va évoluer entre le Moyen Âge et le XIXème siècle, le roman va connaître une évolution.
  • La princesse de Clèves de Madame de Lafayette est considéré comme le premier roman selon la définition contemporaine du roman.
  • Puis, le XIXe siècle est le siècle du roman. En effet, la bourgeoisie prend plus d’ampleur dans la société et le rôle de l’individu se voir affirmé. Le roman devient un facteur de la connaissance sociale, de l’étude des mœurs. Le réalisme et le naturalisme le consacrent comme le comme le genre canonique pour aborder le réel.
  • Le XXème siècle, en particulier avec le Nouveau Roman, modifie en profondeur la forme romanesque.

A/Le genre romanesque : auteur, narrateur, personnage

L’auteur

L’auteur est celui dans le nom apparaît sur la couverture. Roland Barthes le définit ainsi : « qui parle (dans le récit)n’est pas qui écrit (dans la vie) et qui écrit n’est pas qui est».

Auteur narrateur et personnage

Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Dès lors, si on compare le roman et le cinéma, le narrateur est la voix qui relate les faits. (la voix off par exemple)

Lorsqu’un roman est écrit, l’auteur peut être lui-même narrateur, il peut aussi imaginer un narrateur fictif interne à l’histoire. On parle alors de personnage-narrateur. Le narrateur peut être extérieur à l’histoire comme si l’histoire se racontait d’elle-même. Il existe le cas particulier de l’autobiographie dont l’auteur est aussi narrateur et personnage.

B/Le point de vue

Le roman permet aux lecteurs de voir à travers un certain regard.  On peut alors comparer le point de vue dans le roman à la caméra dans le cinéma. On parle de point de vue ou de focalisation:
  • la focalisation zéro ou point de vue omniscient: le narrateur connait à la fois l’apparence des personnages, leurs gestes mais aussi leur intériorité pense. Le narrateur sait tout, il peut même évoquer le futur des personnages qu’eux-mêmes bien sûr ne connaissent pas.
  • Le point de vue interne: le récit est effectué du point de vue d’un personnage. Le roman nous fait pénétrer dans la conscience du héros. Nous percevons les événements depuis son regard, ses sens.
  • Le point de vue externe: le lecteur n’a accès qu’au personnage de l’extérieur. Le narrateur est un observateur, un témoin qui ne connaît pas le passé du personnage ni son avenir.

C/La description

  • Le roman est un récit, il contient des passages narratifs et d’autres descriptifs. Les techniques romanesques tendent à créer un effet de réel. La description consiste à utiliser l’imparfait lorsque le récit est au passé et le présent lorsque le récit est au présent. La description porte sur les personnages les lieux des objets.
  • La description peut avoir trois fonctions :
Référentielle elle est de l’ordre du  vraisemblable.
Dramatique : le lieu décrit joue un rôle dans l’histoire. (ex: description d’un objet qui servira ensuite au meurtre d’un personnage)
La symbolique : la description contribue au sens ( la description de la mine dans Germinal, elle devient un monstre qui avale les ouvriers).
  • Le portrait ou caractère: Dans Les caractères ou les moeurs de ce siècle, La Bruyère  peint avec une grande vivacité le portrait physique et/ ou moral d’un personnage. La description est si vive que le protagoniste semble réel. En outre, ces portraits revêtent une dimension satirique car le moraliste met à l’index les travers humains.

D/Le discours le roman 

Il y a donc plusieurs types de discours rapportés:
  • le discours direct: les propos du personnage sont rapportés directement.
  • Le discours indirect : le discours est rapporté à travers l’intermédiaire du narrateur.
  • Discours indirect libre : il est difficile pour le lecteur d’identifier si ce sont les pensées du personnage ou des propos prononcés, on ignore également  avoir  s’il faut attribuer ses paroles au personnage ou narrateur.
  • Le discours narrativisé : les propos du personnage sont résumés et intégrés au récit.

On constate également différents sous-genres: le roman policier, le roman de science fiction, l’utopie etc.

2. GENRES LITTÉRAIRES: La nouvelle

Deuxièmement, la nouvelle est un genre narratif court.

  • Elle se distingue par le peu de description des lieux et des personnages, la rareté des dialogues. La nouvelle repose donc sur la concision du récit.
  • La nouvelle respecte, comme le roman, la structure du schéma narratif.
  • Elle se termine souvent par une fin inattendue, surprenante que l’on appelle la chute.
  • Enfin il existe différents types de nouvelle: réaliste ou fantastique.

3.GENRES LITTÉRAIRES:  Le conte

Comme la nouvelle, le conte est un récit court. Initialement, le conte était un récit oral qui se transmettait de génération en génération par le récit fait aux enfants.

  • Le conte respecte le schéma narratif.
  • Tout d’abord, le conte débute par une phrase qui le rend reconnaissable: « il était une fois ». Ces mots d’ouverture détachent le conte du monde réel.
  • Le conte repose sur des personnages spécifiques comme les princes, princesses, reines, les lutins, les ogres etc.
  • Il fait appel au merveilleux c’est-à-dire un univers, une atmosphère décrochée du monde réel, propice à des événements surnaturels heureux.
  • Enfin, le conte se termine par une formule emblématique: « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Ainsi, le conte connaît une fin heureuse, les problèmes ont été réglés et tout se termine pour le mieux.

4. GENRES LITTÉRAIRES: Le théâtre et le genre théâtral

En premier lieu, le terme théâtre désigne plusieurs types de textes destinés à être représentés sur scène. Mais avant ‘être un genre littéraire, le théâtre est un lieu de spectacle, une salle.

  • Pendant l’Antiquité, le théâtre est une construction creusée à flanc de colline, sous forme d’hémicycle. On se rend au théâtre pour assister, assis, à une représentation.
  • Au Moyen-Age, il n’existe pas de lieu spécifiquement dédié au théâtre. Les représentations ont lieu au cours de fêtes religieuses ou profanes, sur les places publiques, sur le parvis des églises en particulier.
  • A la Renaissance, en Angleterre, en Espagne et en Italie d’abord, que l’on songe à construire des théâtres dits « à l’italienne ». Ce sont des salles avec un rideau en velours, un foyer etc. Les plus réputés en France sont le Théâtre de Bourgogne (devenu la Comédie Française), le Théâtre Français (devenu l’Odéon). Mais à la même époque les troupes donnent des spectacles à domicile également (voir les troupes à Versailles).

A/Les fonctions du théâtre:

  • Une fonction sociale: le théâtre a une fonction sociale car le théâtre est un lieu de divertissement. On parle par exemple du poulailler car les gens se donnaient rendez-vous au théâtre pour bavarder.
  • Une fonction morale: la tragédie joue un rôle moral en particulier avec la  catharsis qui consiste à purger les passions.
  • Une fonction politique: les tragédies classiques et antiques comportent en général deux trames, la première est l’histoire d’amour et la seconde une trame politique. De même, des auteurs du XXème siècle tels que Jean-Paul Sartre ou Albert Camus proposent des pièces dites « engagées » car elles proposent de réfléchir sur la politique et l’engagement social.
  • Une fonction didactique: au Moyen Age en particulier, les pièces religieuses appelées « mystères » consistent en une réflexion religieuse et morale.

B/Le règne de l’illusion

En effet, le théâtre est le lieu du mensonge et du simulacre. Ainsi, tout au théâtre est faux:

  • le décor est fabriqué pour l’occasion,
  • l’espace est une scène de taille réduite qui reproduit le microcosme du réel, les personnages parlent trop fort et exagèrent leur gestuelle.
  • Le comédien est celui sur qui repose cette comédie, ce mensonge, il joue à être quelqu’un d’autre.
  • Le temps est concentré. Pendant une pièce de deux heures, le spectateur fait comme si la pièce se déroulait sur une journée.

La vérité du théâtre ne tient pas du tout au réalisme.

C/Le langage théâtral

Effectivement, les échanges verbaux au théâtre sont codifiés.

  • Les tirades: ce sont de longues suites de phrases prononcées par un même personnage. Elles ont un rôle explicatif ou argumentatif.
  • Les monologues: sont de longues interventions du personnage. Il est d’ailleurs suspect de parler ainsi tout seul.  En réalité, le personnage s’adresse au spectateur de la même manière que le lecteur a accès aux pensées du personnage dans le roman, il y a accès grâce, notamment aux monologues, au théâtre. Le monologue délibératif doit permettre au personnage de réfléchir avant de prendre une décision importante. Ainsi, face à un dilemme le monologue a une fonction psychologique.
  • La double énonciation: comme le montre Anne Ubersfeld, le théâtre repose sur une double énonciation:

premier niveau: les personnages se parlent entre eux

deuxième niveau: les personnages parlent aux spectateurs

Au fond, le destinataire ultime du message communicationnel est le spectateur.

D/ »Le paradoxe du comédien »

Le comédien est un être réel, vivant, en chair et en os. Il existe deux manières d’appréhender la manière d’incarner un personnage:

  • « Le paradoxe du comédien »: c’est Diderot au XVIIIème siècle qui considère que pour bien incarner un personnage il faut savoir respecter une certaine distance.
  • D’autres écoles considèrent au contraire que le comédien doit se servir de son expérience personnelle, de son passé, de son vécu pour ne faire qu’un avec son personnage.

E/Des personnages types

  1. Dans la comédie

  • Ce sont des nobles ou des bourgeois (Oronte, Arnolphe…). On remarque le type du vieil avare (Harpagon), le bourgeois ridicule, le vieux barbon (le vieillard amoureux d’une jeune fille), l’épouse infidèle etc.
  • Les valets et les servantes: issus du peuple, ils sont malins, ils interviennent sans cesse dans les affaires de leur maître. Ils sont les principaux rouages du comique. La typologie du valet de comédie est constituée à partir du théâtre italien.
  • les filles et les fils: enfants des maîtres, ils se battent pour faire valoir leur liberté face à l’oppression parentale. Ils sont au coeur de l’intrigue amoureuse et refusent les conditions du mariage forcé.
  • les amis: soit du côté des maîtres soit de leurs enfants, ils sont des adjuvants.

2 dans la tragédie

  • les héros: ils appartiennent à la noblesse soit dans l’histoire soit dans l’Antiquité
  • les suivantes sont les confidentes des héroïnes.
  • les amis: ce sont les confidents des héros.

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F/La structure de la pièce de théâtre

Tout d’abord, la structure du théâtre classique est codifiée, elle suit une norme.

  • 5 actes divisés en scènes

-Le premier acte est l’acte d’exposition: il consiste à expliquer au spectateur la situation des personnages.

-Les 3 actes suivants composent le noeud c’est-à-dire les péripéties.

-le dernier acte est le dénouement: la situation se résout à ce moment-là.

  • La règle des 3 unités

unité de temps: la pièce est supposée se dérouler en moins de 24h, entre le lever et le coucher du soleil.

de lieu: la pièce se déroule en un lieu unique

d’action: il existe une action principale.

  • La vraisemblance et la bienséance

-la vraisemblance: les faits doivent être crédibles et les personnages aussi. Les héros de la tragédie doivent se comporter et parler avec la qualité de leur rang.

-la bienséance: c’est une règle qui respecte les meours, on ne doit pas représenter sur scène la violence (le sang), la mort, ou la nudité.

5. La comédie

Elle naît avec les origines du théâtre dans l’Antiquité.

  • Elle est destinée au peuple et représente le peuple.
  • Le langage est familier voire même grossier car il représente le langage populaire.
  • Les actions représentées dans la comédie intéressent le peuple et ses sujets de préoccupation.
  • Puis au XIVème et XVème siècles est consacrée la farce.  On y fait la critique du pouvoir avant de montrer une réalité dont on se moque avec des personnages types. Le comique y est simple

Ex: La farce de maître Pathelin (histoire d’un avocat qui berne son voisin le drapier. mais le trompeur est bientôt trompé)

  • Au XVIIème naît la comédie classique telle que la met en valeur Molière. Elle s’appuie sur la commedia dell’arte.
  • Au XVIIIème: le marivaudage. Les comédies satiriques de Marivaux connaissent un vrai succès. La comédie défend les valeurs des Lumières: l’égalité, l’émancipation des femmes et du peuple, les apparences trompeuses.
  • Fin XVIIIème et début XIXème: le théâtre de boulevard. Se développe un genre nouveau, le vaudeville. L’intrigue de prédilection est celle de l’adultère.
  • la comédie de l’absurde: à partir d’Ubu roi, parodie mordante du héros de drame historique. On y interroge la condition humaine et sa vanité à, partir de jeux de langage.

6. La tragédie

Elle naît dans l’Antiquité et retrouve un renouveau au XVIIème siècle avec la tragédie classique.

  • tragédie classique: elle est signée par Corneille et Racine. Corneille y traite l’honneur et la grandeur de l’homme. Racine, marqué par le jansénisme est plus pessimiste, montre les hommes aveuglés par leurs passions.
  • tragédie contemporaine: elle se développe au XXème siècle. La tragédie est marquée par la seconde guerre mondiale et ses atrocités.

7. Le drame

  • le drame bourgeois: il est proche du mélodrame. Il repose sur des aventures peu réalistes, dans un décor fantastique.
  • le drame romantique: le Romantisme donne naissance au drame romantique qui triomphe à la bataille d’Hernani. En effet, en 1830, Hernani crée une révolution littéraire. Les règles sont balayées et les registres se mélangent. La pièce est à la fois vraie et morale.

8. GENRES LITTÉRAIRES: La poésie et le genre poétique

La poésie vient du grec « poiesis »: la création.

A/Le langage poétique

  • Un langage basé sur le rythme: dans l’Antiquité, le poète, l’aède, va de ville en ville et accompagne ses poèmes chantés avec la musique de la lyre.
  • Au Moyen-Age, les poètes, les troubadours, vont chanter leurs chansons poétiques.

B/La poésie et les émotions: le lyrisme

En effet, la poésie est la recherche de la beauté, de l’esthétique. Elle permet d’exprimer les états d’âme.

  • la poésie et le rêve: le regard du poète est un regard différent.  Comme le rêve, elle procède par association d’idées (les poètes surréalistes utiliseront beaucoup cette idée).
  • le poète est une sorte de voyant, comme le dira Rimbaud. Il est capable de voir le revers du monde, c’est-à-dire d’appréhender le monde autrement que les autres.

C/Les fonctions de la poésie

  • la poésie est descriptive quand elle évoque la beauté de la femme, des paysages etc. Les blasons sont des formes poétiques privilégiées pour décrire.
  • expressive: le lyrisme permet d’exprimer des sentiments personnels. L‘élégie est une forme consacrée.
  • émouvoir: la poésie politique, satirique vise à toucher et émouvoir.
  • enseigner: la poésie narrative et religieuse vise à faire passer un message éducatif.

D/La forme poétique

  • la poésie est d’abord une voix, un rythme récité ou chanté.
  • ensuite l’unité du poème: souvent les poésies sont des formes brèves. Chaque poésie forme un monde à part entière, elle est close sur elle-même.
  • versification:

-puis la poésie peut être écrite en vers: l’alexandrin, le décasyllabe, l’octosyllabe… la poésie est alors formée de manière classique.

en vers libre: le vers libre repose sur un retour à la ligne mais sans respecter pour autant un nombre précis de syllabe.

en verset: le verset repose sur le souffle. (voir Saint-John Perse)

en prose: certaines poésies ne sont pas écrites en vers. La prose s’apparente à la forme d’un extrait de roman mais le poème repose sur des rythmes, sonorités etc qui le distinguent du roman.

  • Les rimes: les poèmes en vers sont marqués par le retour de sonorités à la fin du vers. Il existe plusieurs schémas de rimes: rimes embrassées, rimes plates et rimes croisées. La qualité des rimes est également importante: rimes riches, rimes suffisantes et rimes pauvres.
  • Les formes fixes: la ballade, le rondeau ou encore le sonnet reposent sur une norme fixe.

GENRES LITTÉRAIRES

Pour conclure, les genres littéraires correspondent à la fois à une forme d’écriture, à des caractéristiques formelles, mais aussi à des attentes de lecteurs que nous avons formées tout au long de nos lectures.

Enfin, si tu as des remarques ou des questions sur les genres littéraires, n’hésite pas et pose-les en commentaires. De plus, nous te proposons des fiches complémentaires pour poursuivre ta réflexion.

Pour aller plus loin sur les genres littéraires:

Qu’est-ce que la littérature?

-L’argumentation

Dissertation: La princesse de Clèves est-elle une oeuvre tragique?

La bibliographie très variée de Stendhal

-Comment faire un résumé de livre?

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